Réflexions sur le rôle d'une nouvealle consultante à l'heure actuelle
En mars dernier, j'ai quitté mon poste de fonctionnaire après plus de vingt ans au sein du gouvernement fédéral pour lancer ma propre entreprise de conseil en matière de politique et d'affaires gouvernementales. Je suis une nouvelle consultante à une époque où le terme " consultant " est un terme chargé qui roule sur la langue comme un gros mot. Certains pourraient se demander si je n'ai pas mal choisi mon moment.
L'actualité regorge de reportages sur des firmes de conseil en gestion payées des millions de dollars pour fournir, avec plus ou moins d'efficacité, des conseils et des services à des ministères du gouvernement fédéral. En ces temps d'inflation et de récession imminente, les gens s'interrogent sur le rapport qualité-prix de ces dépenses. Je comprends.
La fonction publique est une machine imposante qui compte plus de 300 000 employés au Canada. Les contribuables présument que les ministères sont remplis d'esprits compétents chargés de concevoir et de mettre en œuvre des solutions pour résoudre tous les problèmes qui se posent. Je comprends.
Cette semaine, le budget présenté par la vice-première ministre et ministre des Finances a souligné que les dépenses fédérales consacrées aux consultants seront réduites pour les cinq prochaines années.Je soupçonne que cette réduction vise en partie à apaiser les perceptions du public et à montrer que le gouvernement s'attaque au problème.Je comprends.
Je comprends le scepticisme et les motivations politiques. Néanmoins, je crois qu'un consultant a un véritable rôle à jouer pour contribuer à soutenir les politiques publiques dans notre société. Lorsque j'ai quitté la fonction publique fédérale pour devenir consultante, je l'ai fait très délibérément. Il s'agissait d'une décision personnelle visant à aligner ce que j'avais à offrir avec ce pour quoi je suis payée. J'ai quitté un emploi stable qui me demandait d'en faire trop avec trop peu, ce qui me laissait un profond sentiment d'insatisfaction à la fin de la journée.
Je crois qu'un consultant a un véritable rôle à jouer pour contribuer à soutenir les politiques publiques dans notre société.
J'ai soigneusement éliminé toutes les parties du travail qui m'épuisaient en m'empêchant d'obtenir des résultats dont je serais fière: les réunions interminables, les notes d'information, les dossiers, les tableaux de suivi, les présentations et les processus de ressources humaines. J'ai décidé de me concentrer sur les compétences qui me convenaient le mieux : la recherche, la rédaction et l'élaboration de politiques. J'ai décidé de m'appuyer sur ce pour quoi mon expérience m'avait le mieux positionnée : les affaires gouvernementales. Animée d'un esprit d'entreprise, ma réorientation professionnelle m'a conduite là où je suis aujourd'hui.
En tant que consultante, je travaille avec une précision chirurgicale pour mes clients. Je creuse aussi profondément qu'ils le souhaitent sur une question de politique ou d'affaires gouvernementales. Je développe des produits sur mesure qui répondent à leurs besoins opérationnels et à leurs priorités. Je le fais rapidement et de manière experte parce que j'ai la maturité et l'espace nécessaires pour me concentrer exclusivement sur leurs besoins pendant le temps qu'ils ont besoin de moi. Je maximise mes efforts de manière à produire un impact significatif sur une courte période de temps pour mes clients.
Après une année à la barre de mes services de conseil, j'ai eu une variété de clients allant d'organisations à but non lucratif au gouvernement fédéral. Dans chaque cas, j'ai pu développer des produits qu'ils ont pu utiliser pour faire avancer leurs priorités et soutenir leur prise de décision. Dans le cas spécifique de mes clients fédéraux, y avait-il quelqu'un dans le ministère qui aurait pu développer les produits que j'ai faits ? Peut-être, mais pas aussi rapidement ni aussi précisément que je l'ai fait. Je leur ai fait gagner du temps et je les ai mis en position de réussir dans leurs priorités politiques fédérales.
En tant que consultante, je travaille avec une précision chirurgicale pour mes clients.
Je comprends le gouvernement. Je connais la politique. Je maîtrise mon temps. J'apprécie mes clients. Chaque jour, j'aligne ma boussole sur ces quatre points cardinaux pour me diriger tout droit vers un service de consultation de qualité. En toutes circonstances, je m'assure que je consulte dans un but précis, afin d'apporter une valeur ajoutée à mes clients et de les aider à atteindre les objectifs qu'ils se sont fixés. De cette manière, je travaille assidûment pour que le mot "consultant" ne soit pas le nouveau juron de notre époque.
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